Dans cette série, la couleur prend toute la place. La grisaille ambiante reliée à la pandémie m’a propulsée dans cette série sous le signe de la lumière et de l’espoir pour partager et alléger la traversée de chacun. La couleur est devenue le sujet de cette série, inspirée par des enchevêtrements de branches, je me suis amusée à superposer les couleurs, les teintes et les tonalités… les lignes et les couleurs s’animent et stimulent le regard. Je crée des associations de couleurs par accumulation, par saturation, par superposition, par juxtaposition aléatoire. Se créent alors des jeux d’ombre et de lumière, des effets d’affleurement ou de profondeur, des contrastes de saturation ou de transparence. On peut y percevoir la lumière qui filtre à travers la forêt ou qui se reflète sur l’eau. 

Je suis attirée par la jungle des sous-bois de nos forêts, les fouillis des broussailles, et tous ces lieux secrets, inhospitaliers, sauvages. Ces enchevêtrements ont sur moi un pouvoir d’attraction et d’apaisement à la fois. Je veux dans cette série de tableaux retrouver ces environnements baignés de mystère. Je cherche une ambiance, une atmosphère où le regard se perd et où l’être se retrouve. J’invite le visiteur à s’arrêter quelques instants pour plonger son regard dans ce fouillis de branches à la recherche de lumière.

Toute vie est imbriquée dans un grand réseau impalpable mais bien réel : la terre et le ciel, les humains et les animaux, le temps, le silence… Dans cette série, je me questionne sur la façon dont nous vivons ce lien avec la nature :  comment une simple balade en forêt ou dans un parc peut être un moment de ressourcement, d’apaisement.

Les oeuvres inspirées de paysages sont plutôt des lieux imaginaires. Je m’intéresse aux enchevêtrements de branches, au fouillis de broussailles comme métaphore des liens qui nous relient et qui nous identifient comme société, tous ces liens qui tissent nos interactions quotidiennes. Enfin, je soulève aussi une réflexion sur les enjeux liés aux impacts de l’activité humaine sur la forêt.

Lors d’une promenade au bord du fleuve, je me suis réfugiée sous un grand saule.

 Le vent qui faisait danser le feuillage m’a inspiré cette série.

Ces œuvres ont été réalisées lors d’une résidence au Vermont Studio Centre. Loin de mon atelier j’ai décidé de créer avec un minimum de matériaux. La contrainte que je me suis imposée était de n’utiliser que des nuances de gris et de noir avec le cercle comme seule forme à explorer. 

Exaspérée par tous ces messages téléphoniques à chaque fois qu’on veut parler à quelqu’un, j’ai décidé de transformer ma frustration en couleur…